De superbes agrandissements et travaux à la brasserie Mollard

La brasserie Mollard vient de terminer de somptueux travaux d’embellissement de ses salles. De nouveaux miroirs, des fresques Art Déco ont été découverts et mis en valeur.

Elle est déjà connue et iconique cette brasserie Mollard car elle a fêté plus de 150 ans de présence artistique, patrimoniale et culinaire au sein du quartier St Lazare. En aucun cas, la brasserie Mollard n’est une belle endormie qui se réveille donc ; mais elle poursuit son expansion et retrouve plus que jamais son lustre d’antan par des travaux qui ont permis de dévoiler de sublimes mosaïques et vitraux Art Déco.

Comment tout a-t-il commencé ?

Arrivés en 1865 avec cheval et charrette de leur Savoie natale, Monsieur et Madame Mollard ouvrent un bistrot devant la gare Saint-Lazare, alors un peu à l’écart du Paris des affaires. Le succès du chemin de fer favorise construction et agrandissement de l’état embryonnaire de la gare (1845) par des travaux pendant 20 ans de 1869 à 1889. Trente ans après son arrivée, Monsieur Mollard fait spécialement venir d’Italie et de Sarreguemines des mosaïques et des pièces uniques sur thème la vie autour de la gare Saint-Lazare ; le but étant de réaliser le plus bel établissement de Paris. Deauville, Saint-Germain-en-Laye, Ville d’Avray, l’Alsace et la Lorraine décorent alors les murs.

L’architecte du Negresco et d’Angelina, Edouard Niermans, réalise les dessins de certaines mosaïques, du mobilier. Mais les années noires de la première guerre mondiale contribuent à une perte sensible de clientèle. Jugés démodés, les décors sont cachés derrière des miroirs ; les conservant pendant 50 ans.

Monument historique, Mollard est une des seules brasseries à ne pas faire partie d’un groupe et à appartenir à la même famille, les Gauthier, depuis 1929.

En 1928, Mollard se fait racheter par la famille Gauthier et après les crises du Front Populaire, de la seconde guerre de 39-45 ; l’établissement renoue avec une belle activité ; car les Rouennais et les Havrais y tiennent salon pour leurs affaires parisiennes. On appelle même la brasserie le « Bureau ». La consommation d’apéritifs atteint jusqu’à 50 000 litres en 1949 !… pour diminuer petit à petit. Dès 1955 et pendant 5 ans Mollard redevient un restaurant à part entière dont la formule ‘à discrétion pour 10 francs’ fait même courir tout Paris.

En 1965, on enlève peintures et miroirs, découvrant ainsi les décors préservés de 1895 et les inouïes teintes vert d’eau, bleu roi, beiges, dorées

Des salons nouvellement restaurés

L’actuel propriétaire Stéphane Malchow est le petit-fils de Pierre et le petit-neveu de Jacques Gauthier. Passionné par la maison et à l’écoute avec son architecte (Philippe André) de son Histoire, il perpétue l’action de ses prédécesseurs et a fait appel au maître verrier Éric Bonte, au mosaïste de l’atelier Lilikpo et à un marbrier, pour restaurer des salons privatifs. Verrières, mosaïques avaient un peu perdu de leur cachet initial Art Déco ; certaines sont retrouvées intactes. Bravo aux trois superbes panneaux des nymphes aux contours gravés à la manière de Lalique et rehaussés de feuilles d’or. Bienvenue aux nouveaux miroirs posés à leurs côtés qui reprennent des motifs de lignes verticales dorées et décorés de gouttes de pluie ruisselantes. Tout a été pensé, exécuté dans les moindres détails pendant plusieurs années de restauration et même le marbre vert qui surligne l’ensemble a été extrait des mêmes carrières italiennes que le marbre de 1895.

Une cuisine de Maitre Restaurateur

Les gourmets viennent chez Mollard pour les fruits de mer (plateaux de 45, 30 € au royal à 144, 20 € pour 2 personnes) et les huîtres spéciales, Belons, Blanches de Bretagne défilent entre les mains expertes des écaillers. Leur banc d’huîtres est une star sur le place parisienne ; mais pour ma part au lieu de choisir les plats emblématiques tels que homard thermidor , noix de St Jacques sauce Noilly et choucroute de poissons, j’ai opté pour une belle pièce de bœuf classique avec ses frites et sa béarnaise et des profiteroles sauce chocolat maison ; alors que mon invité se régalait d’une assiette nordique comprenant saumon et thon fumés, œufs de lompe, tarama, rollmops… et d’une omelette norvégienne vanille framboise.

En dégustant une ½ bouteille de Chablis (la cave compte quelques 17 000 bouteilles !!), l’addition avoisinera les 50 – 60 €.

En partant, le chef de salle m’a indiqué un goûter avec un chocolat chaud divin à tester absolument : il faudra que je revienne !!

 

Brasserie Mollard

115 rue Saint Lazare

75 008 Paris

01 43 87 50 22

Ouvert 7 jours sur 7

365 jours sur 365 jours

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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