Anjou : champignons en troglos
Dans l’univers troglodytique angevin, le champignon occupe une place majeure. Visite dans l’univers coloré de ces légumes fongiques.
Champignon de Paris, shiitaké, pleurotes blanches, roses ou jaunes, pied-bleu ; mais aussi coprin chevelu, hydne hérisson, oreille de Judas, pholiote du peuplier : ces variétés naturelles ou sauvages, ces cultures endémiques ou expérimentales existent en Saumurois depuis le début du 19 ème siècle.
C’est le célèbre jardinier Jean de La Quintinie qui réalisa au XVII ème siècle la 1 ère culture du rosé des prés, le champignon de Paris, qui lui était apparu bien auparavant dans la région parisienne. Début XIX ème, un horticulteur conscient que la température dans les caves angevines était constante a l’idée de faire pousser des champignons dans les excavations abandonnées. Saumur et ses environs s’avère le lieu idéal pour des productions souterraines, la tradition équestre locale fournissant le précieux fumier utilisé comme compost. 800 kilomètres de caves sont ainsi utilisés. Début XX ème siècle Paris se vide de ses calèches au profit de voitures et la main d’œuvre en banlieue y est plus onéreuse qu’en province : Saumur se révèle alors être la capitale du champignon.
Aujourd’hui 80 % de la production française de champignons vient du Val de Loire. Face aux importations massives de Pologne et de Hollande à des prix ultra compétitifs, les caves troglodytiques d’Anjou orientent leur production vers des espèces (le champignon de Paris blond) qui intéressent peu les industriels car elles poussent plus lentement et sont moins rentables. Mais quelle différence de goût, de croquant !
Les 4 sites champignonniers passionneront les enfants qui comprendront bien l’évolution de la culture et pourquoi pas terminer la visite par une halte au restaurant (Le Saut Aux Loups, La Cave Aux Moines) pour y déguster des galipettes, champignons farcis et cuits au feu de bois.
Le saut aux loups à Montsoreau (02 41 51 70 30)
La cave vivante du champignon au Puy-Notre-Dame (02 41 40 36 47)
Le musée du champignon à Saumur (02 41 50 31 55 )